De nombreuses organisations et infrastructures utilisent des systèmes complexes. C’est notamment le cas des centrales nucléaires, mais aussi des postes de pilotage des avions et des trains, qui nécessitent un système composé de plusieurs sous-systèmes. Par leur complexité, les logiciels et les éléments de pilotage autour de ces systèmes sont différents de ceux utilisés pour des produits plus simples. Mais quelles sont les solutions concrètes pour améliorer la gestion des systèmes complexes ?
Système complexe : définition et problématiques
Parce qu’il répond à des besoins rigoureux, un système complexe se compose d’une multitude d’éléments similaires ou différents, qui interagissent simultanément entre eux. Les systèmes complexes sont présents absolument partout, aussi bien dans les machines que dans le corps humain lui-même. Les interactions entre les différents éléments permettent de créer des propriétés particulièrement élaborées. Les systèmes complexes se caractérisent donc par les multiples relations qui s’établissent entre ces éléments, mais aussi par le fait qu’ils se composent de plusieurs niveaux hiérarchiques différents, chacun pouvant former un réseau indépendant.
Du fait de sa complexité, le système complexe est plus difficile à gérer qu’un système classique. Il nécessite en effet l’utilisation de logiciels et d’éléments de pilotage bien spécifiques, et plus complets que ceux utilisés pour des systèmes plus simples. Heureusement, les éditeurs de solutions logicielles se sont adaptés et proposent aujourd’hui des outils à la hauteur de la complexité des systèmes.
Les enjeux du système complexe
Nombreux sont les systèmes complexes, notamment dans les secteurs des télécoms et du transport. Pourtant, la plupart n’ont pas été créés comme tels. De là, naissent de nombreuses problématiques. Comment, en effet, adapter un système simple à l’émergence de nouvelles interactions entre différentes entités ? Comment éviter les comportements négatifs non prévus ? En prenant en compte que tout système peut devenir complexe, il convient de prendre les enjeux en considération dès le départ :
- Le lien entre les composants afin d’éviter les interactions négatives ;
- L’interdépendance des différents éléments ;
- L’impact des interactions entre les agents et les éléments sur le système global ;
- La complexité des sous-couches ;
- Le cycle de conception et de vie long ;
- Les différentes versions ;
- Etc.
Dans une démarche d’architecture système, la gestion des interfaces contribue à mieux structurer le système complexe, à le rendre plus évolutif, robuste et maintenable. L’objectif ? Faire en sorte que le système, malgré sa complexité, accomplisse la mission qui lui a été attribuée.
Conception : les grandes étapes et logiciels d’un système complexe
Dans les différents secteurs utilisant un système complexe, la conception passe par un certain nombre d’étapes fondamentales :
- La définition des besoins et contraintes
- La recherche et le choix de principes
- La structuration / mise en place de l’architecture fonctionnelle
- La structuration / mise en place de l’architecture technique
C’est à cette étape qu’interviennent les logiciels et les méthodes liés au maintien en condition opérationnelle, pour gérer cette complexité et interdépendance des éléments. Dans le secteur de la construction, par exemple, il s’agit bien souvent du BIM. Plus qu’une simple maquette numérique, le BIM est capable de couvrir le cycle de vie complet d’un bâtiment, depuis sa mise en place jusqu’à son exploitation. Pour le compléter, le PLM (Product Lifecycle Management) vient s’ajouter au système complexe, permettant de formaliser les processus de validation, d’échange et de modification. Dans tous les secteurs, l’EDMS (Gestion électronique des documents) pourra également venir compléter ces outils en permettant de définir, de concevoir, de produire, d’organiser et de gérer les données et informations.
Pour la fin de vie et le recyclage, des outils complémentaires pourront venir se greffer au système. On pensera notamment à un logiciel de MCO (Maintien en condition opérationnelle), à un logiciel de GMAO (Gestion de maintenance assistée par ordinateur) ou encore à un logiciel de suivi des non-conformités.
